Societas Criticus, Revue de critique sociale et politique

On n'est pas vache…on est critique!


D.I. revue d’actualité et de culture

Où la culture nous émeut!


Regard sur le Monde d'une perspective montréalaise!

On est sceptique, cynique, ironique et documenté!


Revues en ligne, version archive pour bibliothèques

Vol. 18 10, du 2016-11-26 au 2016-12-07. (Cinémania et Voeux 2017)


Depuis 1999!













www.societascriticus.com

Cette revue est éditée à compte d'auteurs.


societascriticus@yahoo.ca

C.P. 73580

Succ. Parc octogonal

Montréal H2A 3P9


Le Noyau!


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie (U de M), cofondateur et éditeur;

Gaétan Chênevert, M.Sc. (U de Sherbrooke), cofondateur et pensif de service;

Luc Chaput, diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, recherche et support documentaire.

Sylvie Dupont, lectrice et correctrice d'épreuves.


ISSN : 1701-7696


Soumission de texte: societascriticus@yahoo.ca. Si votre texte est en pièce jointe, le sauvegarder sans les notes automatiques.


Note de la rédaction



Nous avons placé notre correcteur à « graphie rectifiée » de façon à promouvoir la nouvelle orthographe: www.orthographe-recommandee.info/. Il est presque sûr que certaines citations et références sont modifiées en fonction de l’orthographe révisée sans que nous nous en rendions compte vu certains automatismes parfois, comme de corriger tous les mots identiques! Ce n'est pas un sacrilège que de relire les classiques du français en français moderne. On n'y comprendrait parfois peu si on les avait laissés dans la langue du XVIe siècle par exemple. L'important est de ne pas trafiquer les idées ou le sens des citations, ce que n'implique généralement pas la révision ou le rafraichissement orthographique de notre point de vue.


Les paragraphes sont justifiés pour favoriser la compatibilité des différents formats que nous offrons aux bibliothèques (collection.nlc-bnc.ca/100/201/300/societas_criticus; collections.banq.qc.ca/ark:/52327/61248) avec différents appareils. Ceci favorise aussi la consultation du site sur portables.


« Work in progress » et longueur des numéros (2013-06-18)


Comme il y a un délai entre la mise en ligne et la production du pour bibliothèques, il se peut que quelques fautes d’orthographe, de ponctuation ou de graphie aient été corrigées, mais le texte n’est pas changé à quelques virgules près! On a beau lire un texte plus d'une fois, quand on vient de l’écrire on ne voit pas toujours certaines coquilles. On peut cependant les voir en préparant ce n°.


La longueur des varie en fonction des textes que nous voulons regrouper, par exemple pour un festival de films. Si nous visons les 30 pages pour des raisons de lecture, notamment sur téléphone intelligent, certains peuvent en avoir plus ou moins pour des raisons techniques, comme de le terminer avant le début d'un festival ou de regrouper tous les textes sur un même sujet. Renseignements pris, la question de la taille à respecter pour envoyer un aux bibliothèques est beaucoup plus grande qu'avant. Cette limitation ne se pose donc plus pour nous.



Index


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique

Éditos


Se recentrer, voilà ce que je nous souhaite… ou notre édito des fêtes 2016-17


Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct


Nos brèves du 2016-12-03 au 2016-12-06/Vol. 18 No. 10 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)

Incluant Pour ceux qui aiment une image des fêtes plus classique !


Nos brèves du 2016-11-18 au 2016-11-27/Vol. 18 No. 10 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Avis


DI a vu! - ciné, théâtre, expositions et quelques annonces d’évènements (avec index)


TOUTE FEMME EST UNE ÉTOILE QUI PLEURE (THÉÂTRE)

MACBETH (théâtre)

Pourquoi tu pleures…? (théâtre)


Les festivals!


- Cinémania

- Présentation

- La danseuse

- Mal de pierre

- Ma loute

- L'outsider

- Cézane et moi

- Chocolat

- Le fils de Jean

- Dans les forêts de Sibérie

- Elle

- En mai fais ce qu'il te plait



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique


Index


Nos éditos !


Se recentrer, voilà ce que je nous souhaiteou notre édito des fêtes 2016-17


Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Éditos : www.societascriticus.com


Michel Handfield, M.Sc. Sociologie et éditeur de Societas Criticus



2016-12-06


Chaque année notre carte des fêtes est en lien avec l’actualité, la culture, l’environnement. On partage nos valeurs. Cette année, nous ajoutons l’éducation, car s’il est un sujet qui a fait l’actualité cette année, c’est bien celui-là.


Notre photo représente naturellement l’environnement, avec une voiture hybride de Communauto (www.communauto.com), un choix écoresponsable; des arbres; et une école secondaire publique qui rêve d’avoir un jour une salle de concert (1) : l’école secondaire Joseph-François-Perrault, une école publique de la CSDM du quartier Saint-Michel, quartier qui fait souvent les manchettes pour les mauvaises raisons.


De faire un clin d’œil à une école secondaire publique, qui propose un projet musical aux jeunes depuis des années, alors que les élites n’en ont souvent que pour le privé, nous apparait un geste de solidarité avec la culture et l’éducation publique qui ont bien besoin de support tous les deux. C’était aussi mon école secondaire dans les années 1970, avant que ce projet musical ne voie le jour. Elle n’avait pas nécessairement toujours bonne réputation et pourtant elle a formé de bons citoyens. Certains ont même été loin, devenant professionnels, musiciens, humoristes... D’autres ont fait de bons métiers et sont indispensables à la société, comme des cols bleus par exemple. Que ferions-nous d’ailleurs sans eux suite à une tempête de neige? Tout serait bloqué, s’en remettre à notre seule force individuelle pour déblayer une ville ou la région de Montréal. Il faut être réaliste.


Non, la société n’est pas qu’une somme d’individualités comme le proclame la droite pour favoriser les coupures de l’État et les baisses d’impôt. La société est une somme d’individus qui mettent des choses en commun à travers des structures sociales, politiques et organisationnelles pour le bien de tous. C’est une organisation sociale.


Il y a des dérives, c’est vrai. On en trouve et on les corrige. Ce n’est donc pas un signe de faillite comme le dit la droite, mais un signe que le système fonctionne. Pas toujours assez vite peut être pour ceux qui sont à l’extérieur de la machine, mais il fonctionne quand même, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas perfectible. Dans le privé, on parlerait alors d’amélioration continue !


Ne pas trouver de dérives et de problèmes dans le système m’inquièterait bien davantage. Ce ne serait pas humain ou, pire, ce serait un signe que le système ne les voit pas ou les cache volontairement. C’est même un des problèmes du privé, qui cache souvent ses failles non seulement à ceux qui ne sont pas dans l’organisation, mais à tous ceux qui ne sont pas dans des postes de haut gestionnaire ! Quand elles apparaissent au grand jour, il est souvent trop tard pour les corriger et même les employés sont surpris de de pas l’avoir su avant, chacun dans son silo sans vue d’ensemble.


Combien de fois sommes-nous surpris de voir des géants tomber? Pourtant, ils allaient si bien croyait-on. Même les employés ne le savaient pas. C’est que rien ne paraissait. Ça ne voulait cependant pas dire qu’il n’y avait pas de problèmes. C’était tout simplement qu’ils étaient bien cachés. C’était privé ! C’est là une différence de taille avec le secteur public que la droite ne dit pas trop fort.


On voit les dérives de l’État et on peut le dire. Il y a des fuites, davantage que dans le secteur privé. Les journalistes et commentateurs sont davantage sur son cas, ce qui assure un certain regard. Ce n’est pas pour rien que l’État rêve de s’enligner sur les principes de gestion du privé : ce n’est pas pour la meilleure gestion, les principes comptables étant des principes comptables, mais bien pour essayer de mieux contrôler l’information, car c’est le nerf de la guerre. Pour la démocratie, il faut donc soutenir la liberté de presse et de dénonciation des mauvais principes de gestion (2), avec la protection des sources notamment, sinon nenni l’information et un regard sur ce qui se passe. L’État deviendra aussi opaque que le privé.



À nous tous de forcer l’État à réagir et à se réajuster lorsque des incongruités et des malversations sont constatées, chose qu’on peut difficilement faire avec le privé. On peut en parler, écrire aux journaux, manifester notre désaccord comme notre accord dans la rue, bref débattre, car les points de vue ne sont pas tous les mêmes, mais pour cela il faut être informé et éduqué, d’où l’importance de soutenir la culture et l’éducation. (3) Ce ne doit pas qu’être réservé qu’aux privilégiés. La culture, ça éduque aussi le peuple, mais il faut lui en donner les clés et l’accès ! L’école doit le faire pour avoir une saine démocratie.


Malgré tous nos discours, tournés vers le futur, on est pourtant bien nostalgique d’un temps révolu. On rêve souvent davantage d’hier que de demain, car le connu rassure et l’inconnu nous fait peur. On voudrait encore des Noëls d’antan, mais on ne croit plus à la religion; on achète de plus en plus de véhicules, et de plus en plus gros, mais on souhaite avoir de moins en moins d’embouteillages; on est contre le transport du pétrole que ce soit par trains, pétroliers ou oléoduc, car c’est risqué, mais on n’est pas prêt à passer aux véhicules électriques ou à délaisser la voiture individuelle; on rêve de bons emplois pour nos jeunes, mais on dilue les exigences scolaires en espérant une baisse du décrochage; on ne veut pas de dépotoirs, mais on participe peu au recyclage et au compostage… On rêve l’impossible et on est déçu de la réalité !


On parle souvent d’un côté de la bouche et on agit de l’autre. Si tout est la faute des politiciens, il ne faut jamais oublier qu’ils sont comme nous : des humains avec des contradictions. Ils sont notre miroir. Si on n’aime pas l’image qu’ils nous renvoient, ça veut peut-être dire quelque chose. En 2017, je nous souhaite donc que nos bottines suivent nos babines et qu’on se recentre sur des valeurs comme l’environnement, l’éducation et la culture ! Nous en avons bien besoin, car si on veut changer les choses c’est par là qu’il faut commencer.


Tous doivent participer, autant dans les gestes individuels, pour ceux à droite, que collectif, pour ceux à gauche. C’est rassembleur. Sur ce, bonne année 2017.


Notes


1. Le Journal de St-Michel du 23 novembre 2016 titrait, en bas de la page une : « Salle de concert de JFP : nouveau départ ». Depuis des années qu’on en parle dans le quartier, alors espérons que ce sera enfin la bonne cette fois-ci, car l’orchestre symphonique de JFP la mériterait. Ils ont même été jouer à Carnegie Hall, ce qui a fait l’objet d’un reportage de Radio-Canada en 2015 : ici.radio-canada.ca/nouvelle, « Des élèves montréalais à Carnegie Hall : après le concert, l'euphorie », 2 mars 2015 : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/709406/eleves-montreal-carnegie-ovation-photoreportage

Nous la leur souhaitons.


2. Loi sur la protection des dénonciateurs du secteur public québécois présenté par M. Sylvain Simard, Député de Richelieu, Éditeur officiel du Québec, 2009.

Téléchargement : www.assnat.qc.ca/Media/Process.aspx?MediaId=ANQ.Vigie.Bll.DocumentGenerique_9293&process=Default&token=ZyMoxNwUn8ikQ+TRKYwPCjWrKwg+vIv9rjij7p3xLGTZDmLVSmJLoqe/vG7/YWzz


3. Ce qui inclut la culture scientifique, car c’est important pour comprendre les enjeux contemporains comme l’environnement et les biotechnologies par exemple. Si la science ne semble pas pour tous au premier abord, la culture scientifique l’est. Pensons seulement aux films de science-fiction. C’est signe que la culture est un bon moyen d’approche pour bien des sujets qui apparaissent pourtant rébarbatifs au premier regard.


Hyperliens


www.fondationjfp.com


http://joseph-francois-perrault.csdm.ca/



http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/671122/financement-salle-de-spectacle-ecole-de-musique-joseph-francois-perrault




Index



Les meilleures lignes de Societas Criticus en direct

Par Michel Handfield


Des mots ou des liens que nous plaçons sur Twitter, Facebook, et/ou Linked In et que nous reprenons ici vu la valeur que nous leur trouvons.


Pour la mise en page de messages d'abord mis en ligne sur les réseaux sociaux, des corrections sont parfois nécessaires après coup, car il faut quelquefois tourner les coins ronds pour les besoins des médias sociaux, comme les 140 caractères de « Twitter », mais aussi pour la rapidité du direct lors d'un évènement qui demande déjà toute notre attention! Mais, ces corrections sont minimales pour ne pas changer l'apparence du direct. Souvent, c'est l'orthographe et la ponctuation qui ont été corrigées bien avant la mise en page!


Nos brèves du 2016-12-03 au 2016-12-06 /Vol. 18 No. 10 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)


Michel Handfield (2016-12-07)


- Pour ceux qui aiment une image des fêtes plus classique !

- Les heures d’ouverture, c’est bien, mais en ligne c’est mieux !

- Ils ont des droits…

- Ayoye ! Pas rassurant…

- Au sens philosophique !

- Le peuple n'a pas toujours raison

- La vraie question du pétrole

- En avant !

- Je pense qu'il aurait mon appui (Plus une mise au point : 2016-12-07)



Pour ceux qui aiment une image des fêtes plus classique ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-06)


Parc François-Perrault, 5 décembre 2016, vers 21 heures.





Menu Brèves 12/06



Les heures d’ouverture, c’est bien, mais en ligne c’est mieux ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-06)



Fort intéressant comme article, mais j'avoue ne pas fréquenter physiquement les bibliothèques. ... Par contre, je me sers des services en ligne !



C’était mon mot au sujet de l’article de Catherine Lalonde avec Guillaume Levasseur, Ma bibliothèque est plus ouverte que la tienne, Le Devoir, 6 décembre 2016 : www.ledevoir.com/culture/livres/486417/ma-bibliotheque-est-plus-ouverte-que-la-tienne



Menu Brèves 12/06




Ils ont des droits… (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-06)


Concernant ce cas d’un individu souffrant de problèmes psychiatriques et ayant tué deux innocentes victimes :


« « On est dans une société de droit, et le droit de la personne individuelle a toujours primé », explique-t-il (1) à ICI RDI. Pour obtenir un internement, « il faut démontrer que la personne est dangereuse, de façon aiguë, immédiate, pour elle-même ou pour les autres. Donc, un danger d’homicide, un danger suicidaire ou un danger pour la personne, par exemple, qu’elle soit dehors en petite tenue alors qu’il fait -30 °C. » » (2)



Ils ont des droits dit-on ! Toujours le même problème : on devrait avoir une Charte des droits, libertés et RESPONSABILITÉS ! À quand ce changement constitutionnel primordial à faire? (3)



Notes


1. Le Dr Olivier Farmer, du département de psychiatrie du CHUM pour le développement de la psychiatrie urbaine


2. Geneviève Garon et Davide Gentile (avec les informations de), Cavale meurtrière : Frederick Gingras accusé de deux meurtres, radio-canada.ca/nouvelle, 2016-12-06 : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1004194/frederick-gingras-deux-meurtres-tentatives-accusations-pointe-aux-trembles-brossard-psychiatrie-toxicomanie


3. J’avais mis ce mot sur Facebook suite à cette affaire et à la lecture du texte de RICHARD MARTINEAU (avec lequel je suis tout à fait d'accord), Frédérik Gingras aurait dû être interné !, Le Journal de Montréal, 6 décembre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/12/06/frederick-gingras-aurait-du-etre-interne



Menu Brèves 12/06



Ayoye ! Pas rassurant… (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-06)


MARTIN CROTEAU, Le Québec risque une «guerre civile» selon «Rambo» Gauthier, La Presse, 6 décembre 2016 :


www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201612/06/01-5048596-le-quebec-risque-une-guerre-civile-selon-rambo-gauthier.php



Menu Brèves 12/06



Au sens philosophique ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-05)


Je suis libéral au sens philosophique du terme... et dans un esprit libéral, la ministre aurait dû expliquer ! Mais, en politique, existe aussi un certain machiavélisme... Dans tous les partis !


C’était mon mot au sujet de Jean-François Cliche, L’image du jour : pourquoi faire simple quand on peut faire semblant que c’est compliqué, Sciences dessus dessous, in Le Soleil, Lundi 5 décembre 2016 : http://blogues.lapresse.ca/sciences/2016/12/05/limage-du-jour-pourquoi-faire-simple-quand-on-peut-faire-semblant-que-cest-complique/



Menu Brèves 12/06



Le peuple n'a pas toujours raison (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-05)


Mais, attention, le peuple n'a pas toujours raison. Le QI d'une foule est parfois plus faible que celui des individus qui la compose. Ça se confirme souvent dans les émeutes suite à un évènement sportif ! Meieux vaut se baser sur la science parfois que sur la volonté populaire, n'en déplaise à plusieurs.


La Presse Canadienne, Des Albertains demandent l'emprisonnement de leur première ministre, La Presse, 4 décembre 2016 : www.lapresse.ca/actualites/national/201612/04/01-5047928-des-albertains-demandent-lemprisonnement-de-leur-premiere-ministre.php




Menu Brèves 12/06



La vraie question du pétrole (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-04)



La vraie question est la suivante, sachant que le camionnage, les trains et les pétroliers sont aussi des risques : on se donne combien de mois pour dire « plus de pétrole au Canada »? Tous ceux qui ont des voitures à essence, niet, vous n'aurez plus d'essence pour mettre dedans. Espérez qu'on puisse les convertir à l'électricité ou à l'huile végétale. Parce qu'il m'apparait difficile de dire « dans le cul le pétrole, mais je veux gazer mon char ! » Moi, je serai pour que l'utilisateur paie pour les risques, donc non à un oléoduc pour l'exportation, mais oui si on remplace les importations par la production locale. Alors, si on n'en veut pas, on aura juste à ne plus consommer de pétrole. Comme ça, le discours irait avec les gestes. Mais, dire non au pétrole et continuer à rouler avec une voiture à essence, c'est un non-sens.



C'est ma question aux manifestants. D'ailleurs, le paradoxe, c'est que pour les manifs contre le transport du pétrole qui ont eu lieu dans le passé... on a nolisé des autobus pour amener les manifestants sur place ! Et, les sondages montrent que si une majorité de gens est contre, une majorité veut aussi des ponts et des autoroutes pour régler les embouteillages. Bref, c'est à eux que ma question s'adresse.




C’était mes commentaires suite à la lecture d’Ici-Radio-Canada, VENDREDI 2 DÉCEMBRE 2016, Trans Mountain : Ottawa évoque le recours à l'armée pour dissuader d'éventuels manifestants : http://ici.radio-canada.ca/breve/76066/trans-moutain-ottawa-evoque-le-recours-a-larmee-po



Menu Brèves 12/06



En avant ! (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-04)


Bravo, ils ont élu un vert comme Président. (En fait, le nouveau président est « l'ancien patron des Verts autrichiens ».) Si les USA avaient eu ce courage, eux qui voulaient du changement.... Mais, ils ont choisi « Back to the future », un retour en arrière. C’était mon commentaire suite à l’élection d’Alexander Van der Bellen.


Référence :


SOPHIE MAKRIS, PHILIPPE SCHWAB, Agence France-Presse/Vienne, L'extrême droite battue en Autriche, éclaircie pour l'UE, La Presse, 4 décembre 2016 : www.lapresse.ca/international/europe/201612/04/01-5047886-lextreme-droite-battue-en-autriche-eclaircie-pour-lue.php



Menu Brèves 12/06



Je pense qu'il aurait mon appui (Michel Handfield, Facebook, 2016-12-03)



C’était mon mot au sujet de la nouvelle qu’Alexandre Jardin se présentera à la présidentielle Française.


Sur Alexandre Jardin : Après avoir écouté son entrevue de samedi sur France info (www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-politique/presidentielle-le-mouvement-les-citoyens-va-presenter-un-candidat-et-ce-sera-moi-annonce-alexandre-jardin_1940751.html), je suis moins sûr qu'il aurait mon appui. Faut dire que c'est de la radio, mais il flirte avec le populisme. À suivre. (Michel Handfield, Facebook,2016-12-07)


Références


- www.lamaisondescitoyens.fr


- https://www.facebook.com/lamaisondescitoyens/


- La Presse Canadienne, L'écrivain Alexandre Jardin dans la course à la présidentielle française, La Presse, 3 décembre 2016 : www.lapresse.ca/international/europe/201612/03/01-5047710-lecrivain-alexandre-jardin-dans-la-course-a-la-presidentielle-francaise.php



Menu Brèves 12/06




Nos brèves du 2016-11-18 au 2016-11-27 /Vol. 18 No. 10 (en version corrigée et, parfois, augmentée) (avec index des textes)



Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse : www.societascriticus.com



Michel Handfield (2016-11-27)



Fidel Castro (1926-2016)

Ouiiiii, il le faut…

Interdit de fumer près d'une porte ou d'une fenêtre, mais…

Un petit banc ou une cabane à lapins? Mais, les deux voyons ! (Avec Émile)

Il faut que nos gouvernants investissent à la bonne place

Popote, you bet !

Une dictature ou un système pourri?

La religion n'est pas un droit, mais une croyance

Compost !

ProblématiQue !

Ouvrier et solidaire, on en est loin !

Va falloir changer des habitudes !



Fidel Castro (1926-2016)


(Facebook, 2016-11-27, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


Suite au décès de Castro, on a eu droit à une série d'éloges d'un côté et une volée de critiques de l'autre. Bref, de quoi nous rappeler que c'était un humain avec sa part d'ange et de démon.


En fait, si le régime castriste avait dû donner plus de liberté à ces citoyens, car on a aussi une personnalité et des désirs individuels à exprimer, à l'inverse, un pays comme les États-Unis devraient donner plus de protection aux leurs, car une société c'est davantage qu'un amalgame de citoyens individuels et atomisés. Ce doit être une collectivité.


Avec Cuba et les États-Unis, on a les deux extrêmes : une dictature communiste versus une dictature du marché ! Ça explique bien des choses. C'est un drôle de hasard que Castro soit disparu avec l'arrivée de Donald Trump, qui veut éliminer le peu d'étatisme qui reste aux États-Unis. On a ainsi les deux leadeurs « extremo » qui se succèdent, l'un ayant représenté la dictature communiste et l'autre représentant la dictature libertarienne.


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Fidel_Castro


www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Cuba__le_livre_noir-9782707142788.html


Menu Brèves 11-27



Ouiiiii, il le faut…


(Facebook, 2016-11-26, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


Parler des dossiers controversés dans les sommets internationaux. De laisser la langue de bois de côté dans une réunion internationale, pour dire vrai, me semble que ça n'arrive pas souvent. Pour ça que je l'ai souligné ici.



C’était mon mot au sujet de l’article de LA PRESSE CANADIENE, Trudeau bouscule les tabous à Madagascar, La Presse, SAMEDI 26 NOVEMBRE 2016 : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1002374/trudeau-tabous-madagascar-francophonie-avortement-lgbt-mutilations-genitales


Menu Brèves 11-27



Interdit de fumer près d'une porte ou d'une fenêtre, mais…


(Facebook, 2016-11-25, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


Interdit de fumer près d'une porte ou d'une fenêtre, mais « il sera toujours possible de fumer une cigarette sur le trottoir et dans la voie publique, même si ces endroits se trouvent à moins de neuf mètres d'une porte ou d'une fenêtre. » Et, dans la file qui attend l'autobus aussi, j'imagine ! Bref, un règlement ridicule…


C’était mon mot au sujet de LOUIS-SAMUEL PERRON, Interdiction de fumer près d'une porte ou d'une fenêtre dès samedi, La Presse, 25 novembre 2016 : www.lapresse.ca/actualites/sante/201611/25/01-5045231-interdiction-de-fumer-pres-dune-porte-ou-dune-fenetre-des-samedi.php



Menu Brèves 11-27



Un petit banc ou une cabane à lapins? Mais, les deux voyons ! (Avec Émile)


(Facebook, 2016-11-25, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)









Menu Brèves 11-27



Il faut que nos gouvernants investissent à la bonne place


(Facebook, 2016-11-24, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


Y'en a pas de faciles !


Mais, aussi, il faut que nos gouvernants investissent à la bonne place, comme de transformer certaines routes, lors de leurs rénovations, pour inclure des voies de tramway quitte à diminuer la place de la voiture, car c'est vers là qu'il faut aller et on ne le fera jamais si on pelte le problème par en avant… en se disant que les autres le feront plus tard. C’est aujourd’hui qu’il faut agir pour demain.


C’était mon mot suite à la lecture de JEAN-FRANÇOIS BOISVERT, COORDONNATEUR DU RÉSEAU QUÉBÉCOIS POUR LA SIMPLICITÉ VOLONTAIRE, LES PETITS GESTES NE SUFFISENT PLUS, in LA PRESSE+, Édition du 23 novembre 2016, section DÉBATS, écran 7 : http://plus.lapresse.ca/screens/580f1b8a-7e05-4ad8-8519-82448ed48c45%7C_0.html


Menu Brèves 11-27



Popote, you bet !


(Facebook, 2016-11-23, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)



Popote spéciale. J'ai fait des betteraves dans mon chaudron à pâtes, car plus facile de les sortir (elles étaient dans l'égouttoir), puis, ayant conservé l'eau, j'y ai ensuite fait les macaronis. Ils auront pris une teinte rosée et peut-être quelques nutriments de plus. J’en ai gouté quelques-uns avant de les réfrigérer, car je les réchauffe pour des repas rapides, et le gout était excellent.







Menu Brèves 11-27



Une dictature ou un système pourri?


(Facebook, 2016-11-23, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)

À quand une révision du système électoral états-unien? Quand le gagnant est déclaré avant le compte final des votes, on appelle ça comment? Une dictature ou un système pourri?


En fait, même s'ils conservent leur système des grands électeurs, soi-disant pour rééquilibrer le poids des États entre les plus et les moins populeux, la question demeure : comment le gagnant peut-il être déclaré avant le compte de tous les votes? Il est là le problème.


Richard Hétu, Le chiffre du jour, « Le blogue de », in La Presse, Mercredi 23 novembre 2016 : http://blogues.lapresse.ca/hetu/2016/11/23/le-chiffre-du-jour-139/



Menu Brèves 11-27



La religion n'est pas un droit, mais une croyance


(Facebook, 2016-11-22, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


La solution est simple : la religion n'est pas un droit, mais une liberté de croyances selon la Charte des droits et libertés...


Alors, mettons là sur le même pied que les autres croyances et donnons-lui les mêmes droits que l'on donne à l'horoscope, une croyance elle aussi. (1) Bref, tu es libre d'y croire, mais c'est personnel.


Éliminons aussi le crucifix à l'Assemblée nationale. Il n'était pas là à l'origine. Il y avait séparation de l'Église et de l'État. Il vient de Duplessis, on doit le savoir.


Remplaçons aussi les fêtes religieuses par les fêtes païennes (préreligieuses) que les religions ont récupérées pour les associer à leurs croyances en leur donnant un sens mystique : équinoxes de printemps pour le retour à la vie de la nature (ce qui donne la résurrection à Pâques); solstice d'été (Saint-Jean); équinoxes d'automne (Action de grâce); et solstice d'hiver qui marque le retour de la lumière (ce qui a donné la fête de Noël pour Jésus lumière du monde par exemple). Ce sont toutes des fêtes religieuses à quelques jours ou semaines près dans différentes religions.


Comme l'Action de grâce (thanksgiving) peut être à des dates différentes au Canada et aux États-Unis, les croyants auraient juste à s'ajuster pour fêter leurs évènements importants à ces dates universelles qui ont précédé leurs fêtes. De toute façon, ce sont les cycles naturels sur lesquels se basent la plupart des fêtes religieuses. Comme ça, il n'y aurait plus de lois d'exception et de congés supplémentaires pour qui croit en X, en Y, en Z et tutti quanti !


Si l’on vit dans une société laïque - où si l’on choisit de venir s’y installer pour l'immigration - on doit accepter la laïcité et la prédominance du savoir et de la science sur les croyances, mythes et religions qui appartiennent à la sphère personnelle. Ça n’empêche pas de pratiquer sa religion, mais il faut accepter qu’elle puisse être discutée et contredite en même temps par d’autres. Un équilibre parfois difficile, mais c’est le propre d’une société libre et ouverte :



« La moralité libérale comporte un tel engagement envers le respect de la divergence des conceptions religieuses, philosophiques, et métaphysiques, conceptions qui, de pair avec les principes et valeurs politiques, donnent un sens à la vie des individus. Seul un tel engagement peut fonder la valeur morale du pluralisme. En effet, toute défense du pluralisme et du désaccord raisonnable implique minimalement de défendre l'idée que l'adhésion aux valeurs morales passe nécessairement par l'intériorité individuelle, et que la coercition est inutile en ce domaine. Toute minimale qu'elle soit, cette exigence implique une contrainte épistémique relativement forte : le respect du pluralisme et du désaccord raisonnable exige que les doctrines dites « raisonnables » soient conciliables avec le pluralisme, c’est-à-dire que les tenants de ces doctrines doivent accepter qu’il soit raisonnable pour les autres de nier la véracité de leurs convictions. En retour, cette exigence n’a de sens que si elle provient d’un engagement à l’endroit de la croyance en l’égale liberté de conscience. » (2)



C’était mon mot, ici allongé et complété de quelques références, suite à la lecture de GENEVIÈVE LAJOIE, Neutralité religieuse : des libéraux se disent « irrités », Le Journal de Montréal, Mardi, 22 novembre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/11/22/neutralite-religieuse-des-liberaux-se-disent-irrites



Notes


1. Selon certains, les religions sont d’ailleurs du même ordre que l’horoscope :


« Religion is exactly the same kind of thing as astrology : it originates in the pre-scientific, rudimentary metaphysics of our ancestors. » (Grayling A.C., 2013, The God Argument : The Case Against Religion and for Humanism, London (UK) : Bloomsbury Publishing, 205 p. ISBN: 9781408837429, p. 35, www.bloomsbury.com/uk/the-god-argument-9781408837429/)


2. Genevievre Nootens, Moralité fondamentale et normes subjectives : la justification d’un cadre moral commun dans une société libérale, in Luc Vigneault et Bjarne Melkevik (sous la direction de), 2006, Droits démocratiques et identités, PUL : Administration et droit, Collection Dikè, 160 pages, p. 34 pour cette citation.


Menu Brèves 11-27



Compost !


(Facebook, 2016-11-22, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


On a le compostage de la ville depuis trois semaines environ, mais je n'en ai pas beaucoup, car je fais du compostage domestique depuis le milieu des années 1990, quand les éco-quartiers vendaient des composteurs. À preuve, voici ce que j'ai cueilli pour la ville et pour mon composteur domestique depuis deux jours. Alors, ça ne fait pas une grande différence pour moi. Et ce ne fut pas une grande acclimatation que d'avoir une cueillette des matières brunes.










Va falloir changer des habitudes !













Menu Brèves 11-27



ProblématiQue !


(Facebook, 2016-11-22, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


Avec une souveraineté si problématique, le PQ ne devrait-il pas changer son programme pour parler d'un Québec interdépendant au sein d'un Canada uni... en ne proposant plus la souveraineté, mais le recours à la clause nonobstant pour assurer notre développement au sein d'une structure fédérale à revoir dans le temps ! Ça ferait un bel article 1 que d’écrire :


Le but premier du PQ à l'accession au Pouvoir est de faire du Québec une véritable nation francophone au sein de la fédération canadienne grâce au recours à la clause nonobstant.


C’était mon mot suite à la lecture de RICHARD MARTINEAU, Du vin ou du Kool-Aid au raisin?, Le Journal de Montréal, Mardi, 22 novembre 2016 : www.journaldemontreal.com/2016/11/22/du-vin-ou-du-kool-aid-au-raisin


Menu Brèves 11-27



Ouvrier et solidaire, on en est loin !


(Facebook, 2016-11-22, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


Bien expliqué, on est loin de la première Internationale d'un certain Karl Marx ! Internationale ouvrière et solidaire... Mais, là, elle était où leur solidarité avec leurs concitoyens, dont de petits ouvriers et étudiants, qui attendaient en vain un autobus qui devait venir?


PATRICK LAGACÉ, Message à des chauffeurs de la STM, La Presse, 22 novembre 2016 : www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201611/22/01-5043867-message-a-des-chauffeurs-de-la-stm.php



Menu Brèves 11-27



Va falloir changer des habitudes !


(Facebook, 2016-11-18, In Societas Criticus, revue de critique sociale et politique, Vol. 18 no 10, Le Journal/Fil de presse)


Et, les gouvernements sont-ils prêts à investir ce qu'il faut en transport en commun? Et, pourquoi ne pas délivrer des permis de stationnement en fonction de la largeur des terrains sur rue en ville? J'explique : au lieu des vignettes actuelles, parfois plus nombreuses que les places réservées de toute façon, la propriété se voit d'office obtenir des vignettes équivalentes à sa largeur en places de stationnement. Ainsi, si votre terrain a 30 pieds de façade sur rue, vous avez droit aux vignettes pour la totalité de vos véhicules qui entrent dans 30 pieds sur votre rue de résidence (1), comme pour le stationnement de soirée ou de nuit par exemple qui vous serait ainsi garanti. Des règlements différents pourraient exister de jour et les jours fériés, vu les déplacements courants des citoyens, comme la permission de stationner partout en ville pour tous ceux qui ont la vignette de résident de la ville en question; la vente de vignettes spéciales pour des espaces où il est permis de se stationner pour ceux qui ont des véhicules non enregistrés sur la rue (car ils possèdent plus de véhicules que leur espace ne leur permet d’en avoir); et des vignettes de jour, semaine, mois et à l’année pour les visiteurs ou les travailleurs qui viennent de l’extérieur de la ville. Des stationnements privés, comme ceux d’édifices à bureaux ou de centre d’achats, pourraient aussi offrir des places aux résidents hors de leurs heures de pointe par exemple ou de nuit. Mais, avant tout, il faut tout faire pour favoriser le transport en commun.



Ceux qui n’ont pas de voitures peuvent choisir de louer cet espace libre pour d’autres véhicules de leur rue s’ils le veulent, que ce soit à un(e) voisin(e) ou à un(e) travailleur(euse) de leur secteur. Si, à la place, ils choisissent de l’offrir à bixi, pour de l’autopartage, ou, encore, préfèrent le voir transformer en petite place avec bancs et fleurs le long d’un trottoir, cela peut se faire, mais devant leur résidence seulement.


En plus, comme propriétaire qui est abonné à Communauto, Auto-mobile, Car2Go, bixi et Opus à l'année (la totale, quoi !), je subventionne pour le stationnement des autres, car je paie pour un nombre de pieds de stationnement sur rue (équivalent à la largeur de mon terrain donnant sur la rue), par mes taxes, mais je le laisse aux autres, car je place l'auto d'Auto-mobile devant mon entrée de garage (en parallèle du trottoir) quand je la libère de façon à laisser le plus d’espace à mes voisins qui manquent de places de stationnement justement, car il y a de plus en plus de véhicules sur ma rue et ils sont de plus en plus gros. Tout le contraire du bon sens écologique ! C’est d’ailleurs ce qui me fait réagir, car on ne peut atteindre nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec le laissez-faire actuel. Il faut donc agir drastiquement.


J'aimerais donc qu'on règlemente davantage le stationnement, car il n'est pas loin le jour où le stationnement étagé sera nécessaire à Montréal si on ne fait rien.



C'est mon mot au sujet de l'article de Jessica Nadeau, Un défi de taille pour les Canadiens, Le Devoir, 18 novembre 2016 : www.ledevoir.com/politique/canada/484987/decarbonisation-experts


Note


1. Trois smart, par exemple, il n'y aurait pas de problèmes, mais si vous avez trois VUS comme j'en vois pour certaines maisons, désolé, mais ça n'entre pas devant vos 30 pieds de façade. Alors, vous auriez un ou deux permis au maximum. Pour l'autre véhicule, vous devrez louer du stationnement au privé ou la vignette d’un voisin qui veut la louer à moins de changer pour des véhicules mieux adaptés à la vie urbaine.



Menu Brèves 11-27



Index



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d’actualité et de culture


Index


AVIS (révisé le 2014-03-23)


Dans les textes cinés, de théâtres ou de spectacles, les citations sont rarement exactes, car même si l’on prend des notes il est rare de pouvoir tout noter. C’est généralement l’essence de ce qui est dit qui est retenue, non le mot à mot.


Si, pour ma part, j'écris commentaires ou sociocritique, c'est que par ma formation de sociologue le film est un matériel et nourrit une réflexion qui peut le dépasser. Certains accrocheront sur les décors, les plans de caméra, le jeu des acteurs ou la mise en scène, ce qui m’atteint moins. Moi, j’accroche sur les problématiques et les questions soulevées. Le film, par exemple, est un matériel sociologique; un révélateur social, psychosocial, socioéconomique ou sociopolitique. C’est ainsi que, pour de très bons films selon la critique plus traditionnelle, je peux ne faire qu’un court texte alors que pour des films décriés en cœur, je peux faire de très longues analyses, car le film me fournit davantage de matériel. Je n’ai pas la même grille ni le même angle d’analyse qu’un cinéphile. Je prends d’ailleurs des notes durant les projections de presse que je ne peux renier par la suite, même si je discute avec des confrères qui ne l’ont pas apprécié de la même manière que moi. Je peux par contre comprendre leur angle. J’encourage donc le lecteur à lire plus d'un point de vue pour se faire une idée juste.


Il faut aussi dire que je choisis les films que je vais voir sur la base du résumé et des « previews », ce qui fait que si je ne saute pas au plafond à toutes les occasions, je suis rarement déçu. Lorsque je ne suis pas le public cible, je l’écris tout simplement. Si je n’ai rien à dire ou que je n’ai pas aimé, je passerai mon tour, car pourquoi priverais-je le lecteur de voir un film qui lui tente? Il pourrait être dans de meilleures dispositions que moi. Une critique, ce n’est qu’une opinion après tout. Une indication qu’il faut savoir lire, mais jamais au grand jamais une prescription à suivre à la lettre.




Michel Handfield, d’abord et avant tout sociologue.



Index




DI a vu !

(Ciné, Théâtre, Expositions et quelques annonces d’évènements)



TOUTE FEMME EST UNE ÉTOILE QUI PLEURE (THÉÂTRE)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Production Kléos

Théâtre La chapelle : http://lachapelle.org/


Toute femme est une étoile qui pleure est une pièce de théâtre qui dénonce, à travers un monologue, la domination et la maltraitance des femmes dans le monde. Elle est un hymne à l'harmonie entre les hommes et les femmes, un plaidoyer pour un monde juste.


Le texte nous plonge dans un univers de beauté et de souffrances où les images les plus surprenantes se succèdent sans arrêt. C’est cette opposition entre le beau et le mal qui fascine tant et donne en partie à la pièce son impressionnante force d'envoûtement.


Toute femme est une étoile qui pleure lance un cri d’alarme dans un monde de plus en plus absurde qui au lieu d’avancer recule. Un cri qui tente de nous faire comprendre, par la beauté des mots et du jeu, qu’il est grand temps de mettre un terme à l’oppression honteuse de celles qui nous donnent la vie.


Texte : Karim Akouche

Mise en scène : Francine Alepin

Assistance à la mise en scène : Dominique Cuerrier

Distribution : Marie-Anne Alepin

Concepteurs : Décors : Michel Saint-Amand

Costumes : Anne-Séguin Poirier

Éclairages : Stéphane Caissy

Projections : Dominic Marleau

Accessoires + conception sonore : Alain Jenkins

Chorégraphie baladi : Maya

Direction de production : Rébecca Brouillard

Photo : Victor Diaz Lamich

PRODUCTION KLÉOS


Commentaires de Michel Handfield (2016-12-02)


https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Origine_du_monde



Mon texte pourrait s’arrêter là, tout serait dit. En fait, cette pièce est un long poème d’une femme qui fut victime des hommes qui ne voudraient pas qu’elles existent et de mères soumises qui ne veulent pas avoir de filles comme si c’était un malheur.


Mais, un monde d’hommes s’éteindrait rapidement ! Sans la femme, point de garçons non plus.


Si le sexe des femmes est sale ou péché… d’où vient l’humanité si ce n’est de là? Même l’homme passe par là, à la naissance et pour procréer. Sans elle, il n’est pas. Tout au long de son monologue, elle revient d’ailleurs sur ces mots : « Hommes de mes entrailles ». Avec raison, car ces garçons qui s’en prennent aux fillettes, ces hommes qui massacrent des femmes pour leur impudeur… sont tous nés des entrailles d’une femme. Qui sont-ils pour dire qu’elles sont impures, eux qui en sont issus?


Récitant ce qui est fait aux femmes, au nom de croyances, elle montre la barbarie de l’homme, mais aussi de ces femmes qui ont laissé les hommes dire ces sottises et les perpétuer aux garçons, fruits de leurs entrailles. Pourquoi ne se lèvent-elles pas pour arrêter ça? D’où cette strophe puissante, qui montre que c’est intégré depuis la plus tendre enfance, crue avant même de comprendre :


« Car dans ce bout du monde je maudis les garçons qui naissent innocents et les filles qui se déclarent coupables »


Pendant qu’ailleurs on n’éduque pas les filles au nom de Dieu et qu’on montre aux garçons à manier les armes au nom de la guerre sainte, ici, dans nos démocraties, l’école perpétue les religions, soi-disant que c’est culturel et positif. Mais, se pose-t-on la question de quelle culture s’agit-il quand on voit tous ces conflits faits au nom de Dieu dans le monde? Et, je ne pense pas qu’aux conflits impliquant des musulmans. Des chrétiens aussi soutiennent des conflits au nom de Dieu, comme certains chrétiens fondamentalistes qui soutiennent le conflit israélo-palestinien et l’expansion d’Israël aux dépens de ces voisins, croyant que la création du grand Israël biblique fera revenir Jésus sur terre. C’est le sionisme chrétien (1), peu connu ici, mais développé aux États-Unis. (2)



Soumission acquise dès le plus jeune âge ! Faudrait peut-être que l’école fasse contrepoids à toutes ces croyances apprises avant même l’âge de raison par un enseignement de la science et de l’éthique; de la culture et des humanités; de la réflexion sur les croyances et les mythologies. Les religions devraient être vues dans les cours d’histoire et de géographie pour être mises en contexte. Trop de groupes religieux tiennent leurs fidèles dans l'ignorance et le rejet de la science pour mieux les asservir et perpétuer des dogmes qui servent les intérêts de quelques leadeurs charismatiques. Combien croient encore que le monde fut fait en sept jours comme le dit la bible et que la science n’est que foutaises? Trop !



Et si Dieu n’était pas ce que les hommes en disent, le faisant à leur image pour perpétuer un Pouvoir? Ce long poème théâtralisé se termine d’ailleurs sur ces mots :


Et je crie à vos oreilles sourdes

Que Dieu est une femme

Et qui n’a jamais péché jette la première pierre

Au diable vauvert

Car Dieu est déchu

Dieu a perdu la face

Dieu est à terre

Dieu est à feu et à sang

Dieu est offensé

Dieu est mort (3)



On est face à un texte fort écrit par un homme en hommage à sa mère et « À Katia Bengana et à Aqsa Parvez, tuées par des fous d’Allah pour avoir refusé de porter le hidjab ». Mais, aussi, à travers son texte, je dirais qu’il s’adresse à toutes les femmes victimes des hommes qui se prennent pour le bras de dieu, quel qu’il soit.



Texte très bien rendu par Marie-Anne Alepin dans une mise en scène de Francine Alepin. Avec le décor, les accessoires, la musique et la lumière, ce qui n’aurait pu être qu’un excellent récit est devenu une pièce forte qui rend très bien ce poème.



Je crois que ce texte devrait au moins être lu au secondaire ou au cégep, car il susciterait des discussions et une réflexion nécessaires, je crois.



Notes



1. « Le sionisme chrétien rassemble différents groupes, généralement fondamentalistes, croyant que la judaïsation de la Palestine historique, couvrant l'actuel État d'Israël et les territoires palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza, est une obligation divine qui ramènera Jésus sur terre, le fera définitivement reconnaître comme Messie et assurera le triomphe de Dieu sur les forces du mal à l'issue de l'apocalypse. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sionisme_chrétien)


2. « Le sionisme chrétien s'est progressivement développé aux États-Unis où il est devenu une composante de la droite évangélique et bénéficie de la bienveillance du mouvement néoconservateur. » (Célia Belin, Jésus est juif en Amérique, Fayard, Paris, février 2011, p. 181 et 182., cité in Wikipédia, Ibid.)


3. Akouche, Karim, 2013, Toute femme est une étoile qui pleure, Montréal : Éditions Nord-Sud



Hyperliens



Sur « L'Origine du Monde » de Courbet, réalisé en 1866 : www.francetvinfo.fr/replay-radio/histoires-d-info/cachez-ce-sexe-que-je-ne-saurais-voir_1773417.html



LES CHRÉTIENS SIONISTES, Zone libre, Émission du 23 janvier 2004 : http://ici.radio-canada.ca/actualite/zonelibre/04-01/chretiens.asp




MACBETH (théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


http://othertheatre.com/


Crédit photo : Macbeth -par Maxime Côté.



Après deux séries de représentations à guichet fermé en 2010, The Other Theatre revient avec sa production intimiste de MACBETH dont l’action se déroule à Haïti.


Sur une terre ravagée par la guerre, un fidèle soldat est tenté de s’emparer du pouvoir à tout prix. Macbeth, un homme honorable que l’avarice et le désir dresseront contre l’ordre naturel des choses, se verra transformé en tyran ; son ascension et sa chute se déployant puis se précipitant grâce à la force et à la beauté du texte de Shakespeare. Une histoire où la vie et la mort troquent leurs visages, où le surnaturel et le mortel deviennent indissociables. MACBETH invite le spectateur au cœur des rêves et de la folie. En français et en créole haïtien.


En mai 2010, nous avons été invités à présenter un extrait de MACBETH devant la gouverneure générale du Canada, l’honorable Michaëlle Jean, dans le cadre d’un évènement organisé par le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.


Macbeth de William Shakespeare


Traduction française : F.-V. Hugo


Traduction créole : Rodney Saint-Éloi


Mise en scène : Stacey Christodoulou


Avec Cynthia Cantave, Maxime Mompérousse, Philippe Racine, Vanessa Schmit-Craan et Franck Sylvestre.


Scénographie : Amy Keith; Costumes : Marija Djordjevic; Éclairages : David Perreault Ninacs; Musique : Serge Geoffroy et François Girouard.


Dates du 25 novembre au 6 décembre 2016


Lieu : Centre Segal des arts de la scène, 5170, Côte-Sainte-Catherine (Metro Côte-Sainte-Catherine). www.segalcentre.org


Horaire : Du 24 novembre au 6 décembre à 20h; Lundi 28 novembre à 19h; Lundi 5 décembre à 14h + 19h; Relâche le vendredi et dimanche.


Billets réguliers : 25 $; Étudiants et âge d’or : 20 $; Groupes de 10 personnes et plus : 15 $; Abonnés : 10% de rabais. Réservations (514) 739-7944.


Commentaires de Michel Handfield (2016-11-30)


Macbeth, un classique sur le Pouvoir et le désir du Pouvoir. L’ambition d’être chef à la place du chef. L’équivalent théâtral du célèbre traité de Machiavel : Le prince  !


Différemment du Macbeth que j’ai vu en 2009 et qui durait certainement plus de deux heures, mais c’était à l’opéra, où il faut donc chanter et étirer la note, celui-ci était plus court : un peu plus d’une heure (environ 70 minutes). Mais, tout y est, du moins l’essentiel, car je ne connais pas le texte par cœur. De toute façon, le texte n’est pas si long quand on le lit.


Cette pièce se prête très bien à une adaptation en créole, car Macbeth rencontre des sorcières au début et qui dit sorcière et magie peut aussi dire vaudou sans ne rien trahir à l’œuvre. Historiquement, même, cette œuvre sied très bien à l’histoire haïtienne, qui en est une de luttes de pouvoirs depuis ses débuts, comme colonie, mais aussi comme pays indépendant. (1) D’ailleurs, combien de révoltes et de coups d’État depuis les débuts de ce pays? Combien de drames humains et de revirements; de revirements des uns contre les autres par soif d’être chef à la place du chef?


Mais, si Macbeth n’avait pas cette ambition, madame l’avait pour lui et lui forcera la main. J’ai noté qu’elle lui tint à peu près ces mots quand elle l’envoie tuer le roi :


« Ayez l’air innocent, mais soyez la force du mal. » (2)


Et, il s’exécutera, car, comme le dit l’adage, « ce que femme veut, dieu le veut ! » Le Pouvoir, c’est elle. Quant à Macbeth, il est manipulé selon moi. Par les sorcières du début, puis par sa femme. Il n’est qu’un instrument de l’histoire.


Ici, ce qui est fort intéressant, c’est qu’on se retrouve dans l’actualité. J’ai vu cette pièce le 24 novembre 2016 et le lendemain, le 25, décédait Fidel Castro. Là aussi le parallèle avec Macbeth est intéressant, car à la fin de cette pièce, dans mes notes, j’avais écrit ces mots, dits par Macduff, après avoir tué Macbeth : « Le libérateur devient le dictateur. Quand on le tue, le siècle est libéré. » (3) Combien de libérateurs, avec l’usage du Pouvoir, deviennent effectivement des dictateurs? Plusieurs. Est-ce dans la nature humaine ou dans l’exercice du Pouvoir? Voilà la question que pose cette pièce, mais qui s’est aussi posée de tout temps. Dans leur Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels disaient :


« Les différences de classes une fois disparues dans le cours du développement, toute la production étant concentrée dans les mains des individus associés, le pouvoir public perd alors son caractère politique. Le pouvoir politique, à proprement parler, est le pouvoir organisé d'une classe pour l'oppression d'une autre. » (4)


Mais, les anarchistes s’y opposaient, car concentrer le Pouvoir c’était aussi l’abandonner dans les mains de quelques-uns ou de quelqu’un qui pouvait alors le conserver par la suite. Prémonitoire des régimes communistes du XXe siècle comme le montre ce passage :


« Qu'est-ce que ce socialisme? Bon, il n'y aura plus de capitalistes, mais à leur place s'assoiront les travailleurs intellectuels, les organisateurs de la production, les ingénieurs, les techniciens, les gens des professions libérales. Ce sont eux qui empocheront la plus-value, ce sont eux qui domineront dans votre société socialiste; ils deviendront la nouvelle classe dirigeante. » (5)


Bref, Macbeth est toujours d’actualité…


Et, ce n’est pas avec la fin des régimes communistes que ça se terminera, car le capitalisme sait aussi placer ses pions dans des organismes supranationaux qui font la loi aux dépens des États démocratiques et de leurs citoyens au nom de la liberté du marché à protéger par exemple, même si pour cela il faut tenir une partie de la population dans l’ignorance et la pauvreté en refusant un filet social et un salaire minimum leur permettant de vivre avec décence. Comme les leadeurs communistes défendaient, au XXe siècle, que le paradis terrestre vienne un jour du socialisme, les leadeurs économiques néolibéraux défendent aujourd’hui que la justice viendra un jour du libre marché et de l’individualisme, car tout s’équilibrera enfin pour le bienêtre de tous. Une autre idéologie tout simplement. (6) Mais, l’humain vit toujours du rêve d’un monde meilleur que lui servira un prophète qui tracera enfin la voie, qu’elle soit religieuse, politique ou économique.


Suite aux notes, en annexe, vous trouverez notre texte sur « Macbeth ou l’obsession du Pouvoir », présenté par l’Opéra de Montréal en février 2009. C’est que nous ne voulions pas reprendre la même analyse deux fois, mais plusieurs des éléments de ce texte s’appliquent aussi à la représentation de The Other Theatre dont nous avons parlé ici.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Haïti


2. J’ai noté ces quelques mots, mais, dans la version électronique du texte, elle tient ce langage :


« LADY MACBETH.—Oh! jamais le soleil ne verra ce lendemain.—Votre visage, mon cher thane, est un livre où l'on pourrait lire d'étranges choses. Pour cacher vos desseins dans cette circonstance, prenez le maintien de la circonstance; que vos yeux, vos gestes, votre langue parlent de bienvenue; ayez l'air d'une fleur innocente, mais soyez le serpent caché dessous. Il faut pourvoir à la réception de celui qui va arriver; c'est moi que vous chargerez de dépêcher le grand ouvrage de cette nuit, qui donnera désormais à nos nuits et à nos jours la puissance et l'autorité souveraine. » (The Project Gutenberg, EBook of Macbeth, by William Shakespear Acte premier, Scène V, EPUB)


3. Le passage de mon édition de Macbeth : « MACDUFF.—Salut, roi, car tu l'es. Vois, je porte la tête maudite de l'usurpateur. Notre pays est libre. Je te vois entouré des perles de ton royaume : tous répètent mon hommage dans le fond de leurs coeurs. Que leurs voix s'unissent tout haut à la mienne: «Salut, roi d'Écosse!» » (Ibid., Acte cinq, Scène VII)


4. Karl Marx et Friedrich Engels, 1848, Manifeste du Parti communiste, Section II (à la fin), PROLÉTAIRES ET COMMUNISTES, collection: « Les classiques des sciences sociales ». Dans le passage en question, « le pouvoir public » était écrit « le pouvoir publie ». Nous l’avons corrigée comme il est écrit dans l’édition de MARX, Karl, et Engels, Friedrich, 1978, Œuvres choisies, Moscou: éd. du Progrès.


5. Piotr Garvi, Souvenirs d'un social-démocrate (rédigé en 1935), New-York, 1946, cité in Makhaïski, Jan Waclav, 1979, Le socialisme des intellectuels (Textes choisis, traduits et présentés par Alexandra - Skirda), Seuil, Points Politique., p. 24.


6. Pour ma part, je crois davantage aux zones grises, qui prend un peu des idéologies, mais s’adapte aussi, comme l’économie sociale et solidaire; comme un équilibre mouvant entre individualisme et collectivisme; comme la nécessité d’avoir davantage de coopératives et d’organismes sans buts lucratifs, comme tampon et autres façons de faire, entre l’Étatisme et le tout au secteur privé lucratif.


Annexe


NDLR : Tous les hyperliens et l’orthographe ont été revérifiés et corrigés, car ce texte date de 2009. Les citations, demeurées intactes dans le texte, peuvent donc ne plus se retrouver sur l’internet ou avoir été modifiées depuis, notamment sur Wikipédia.


MACBETH OU L’OBSESSION DU POUVOIR


Societas Criticus, Vol. 11 no. 1, du 15 décembre 2008 au 7 février 2009 :


http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs1767924 (pdf)


http://epe.lac-bac.gc.ca/100/201/300/societas_criticus/html/2009/v11no1/SCvol11No1html.htm (HTML)


À l’Opéra de Montréal (www.operademontreal.com)

René Richard Cyr revisite l’œuvre de Giuseppe Verdi!


Salle Wilfrid-Pelletier, Place-des-Arts

31 janvier · 4 · 7 · 9 · 12 février 2009 à 20 h


Une coproduction Opéra de Montréal / Opera Australia


Pour ne rien perdre de l’intrigue, tous les opéras sont présentés en langue originelle, avec surtitres bilingues projetés au-dessus de la scène.


Commentaires de Michel Handfield (5 février 2009)


Écosse, au tournant des années 1030-1040, Macbeth, sous l’influence de sa femme, veut retrouver le royaume de son père qui lui est dû selon lui, car fils d'un roi d'Écosse. Mais, à la place, il est commandant au service du roi Duncan Ier. (1) Il le fera assassiner, puis ce sera au tour du général Banquo d’y passer. « Et quand un nouveau rival, Macduff, se présente à Macbeth, Lady Macbeth fait bruler son château entrainant la mort de la femme et des enfants de ce dernier, ni plus ni moins ». Enfin, Macbeth sera assassiné, « sur l'ordre du fils (Malcolm) du roi Duncan qu'il avait lui-même poignardé ». (2)


Cet opéra s’ouvre sur une forêt, où sont les sorcières et filles de mœurs  légères. Macbeth veut savoir son avenir. On lui dira! Prédétermination ou manipulation, car il agira selon ce qu’on lui a dit! Sa femme le manipulera aussi. Notre homme est victime de sa destinée que les autres semblent mieux contrôler que lui! Sa femme lui demandera d’ailleurs : « Pour accéder à la grandeur, sauras-tu faire le mal? » On rejoint là Machiavel, antérieur de Shakespeare. Mais, comme pour Le Prince (3), Macbeth est intemporel. La soif du Pouvoir chez l’Homme, ça ne se démode pas. Envie (Macbeth) et manipulation (lady Macbeth) se complètent bien dans ce couple. Mais, cela existe toujours. L’ambition de gagner mène à la violence au hockey, à la fraude dans les affaires et aux intrigues dans la politique par exemple. Et l’Homme de pouvoir ne connait pas le remords. Il recommencerait, être sûr de ne pas se faire prendre. C’est pire chez le Roi (ou la Reine), car la fonction incarne la justice et l’État. Elle est donc justification en soi! Quand on parle de la raison d’État… c’est de cela qu’on parle. Ici, on est dans l’assassinat politique; la royauté comme la Mafia; Macbeth comme Le parrain! (4) Et si le souverain n’est pas tendre avec ses commettants et ses proches, il l’est rarement davantage avec le peuple. Le peuple demandera donc justice et se ralliera à un autre prétendant au trône contre Macbeth. C’est l’histoire du monde : le peuple se liant à un conquérant qu’il croit juste pour renverser celui des espoirs déçus. La servitude volontaire (5) dans toute sa splendeur, avec une pointe du parrain, car « ce qui commence dans le sang, doit finir dans le crime » ai-je noté durant cet opéra! Fait intéressant, quand on regarde les dates : La Boétie (1530-1563) est le chainon manquant entre Machiavel (1469-1527) et Shakespeare (1564-1616)!


C’est une pièce qui remet aussi les valeurs en place. Ainsi, ce chant qui dit « Patrie qui nous opprime, tu ne peux plus porter le nom de mère » est une allusion directe à la mère patrie qui n’en serait plus une. Un contrat social brisé (6), le roi d’Écosse ayant trahi son peuple étant un tyran. Le peuple fera donc alliance avec l’Angleterre pour reconquérir le trône :


« En 1054, Malcolm réussit à obtenir l'aide du roi d'Angleterre Édouard le Confesseur, qui lui prête une armée pour reconquérir son trône (Annales d'Ulster U1054.6). Le roi Macbeth est tué en 1057 (Annales d'Ulster U1058.6), et son successeur, Lulach Ier, en 1058 (Annales d'Ulster U1058.2).


Malcolm III est couronné roi d'Écosse le 25 avril 1058, en l'abbaye de Scone, dans le Perthshire. Aussitôt monté sur le trône, il renouvèle son alliance avec l'Angleterre, alliance qui est scellée par son second mariage avec la princesse Marguerite d'Angleterre, plus tard connue sous le nom de sainte Marguerite d'Écosse, petite-nièce du défunt roi Édouard le Confesseur et sœur du nouveau roi Edgar II. » (7)

Cependant, si la légende veut que Macbeth fût un tyran, il semble que ce ne soit pas si clair. Réalité ou légende? Au lecteur de juger, mais voici ce qu’on en dit dans Wikipédia :

Unlike later writers, no near contemporary source remarks on Macbeth as a tyrant. The Duan Albanach, which survives in a form dating to the reign of Malcolm III, calls him "Mac Bethad the renowned". The Prophecy of Berchán, a verse history which purports to be a prophecy, describes him as "the generous king of Fortriu", and says:


The red, tall, golden-haired one, he will be pleasant to me among them; Scotland will be brimful west and east during the reign of the furious red one.” (Hudson, Prophecy of Berchán, p. 91, stanzas 193 and 194) (8)


« Contre moi, vous vous unissez aux Anglais! » dira Macbeth dans cet opéra. Et, il y a là une vérité, car si on peut bafouer le peuple, le jour où il décide de ne plus avoir peur ou de s’allier à plus fort, il peut renverser même les pires régimes tyranniques, car le roi sans le peuple n’est rien. L’histoire récente nous a montré des exemples de dictatures qui sont tombées. Cependant, c’est parfois remplacer un maitre par un autre. Après le communisme, on a d’ailleurs fait du peuple des clients d’un nouveau maitre, le capitalisme néolibéral, un peu comme la Révolution française a remplacé la monarchie par la bourgeoisie! Il y a toujours des gagnants et des perdants qui s’organiseront pour tenter un renversement des choses. Cela peut parfois prendre quelques années, parfois quelques siècles. L’histoire regorge de ces mouvements sociaux.


Le tout a duré 2h45, entracte compris, et s’est terminé avec une ovation debout.


***


J’ai aimé la simplicité du décor, qui, avec des arbres, peut représenter la forêt écossaise ou le parc du château. Pour les puristes et traditionalistes, c’est un sacrilège, car comment se représenter le repas au château dans ce décor? Dans le texte de Shakespeare n’est-il pas écrit « Hall in the palace »! (9) Mais, pour moi, l’important est la force du texte et l’émotion qui passe par le jeu et les voix, car on est à l’opéra, genre de théâtre symphonique! Alors, on peut imaginer la salle à manger ou croire qu’ils ont tenu banquet sur la terrasse du château! On le fait bien maintenant, manger sur la terrasse!


L’essentiel est dans cette lutte pour le pouvoir, incluant la manipulation de lady Macbeth. Ce sujet est toujours d’actualité, comme pour Machiavel ou La Boétie. On aurait pu faire cet opéra en jeans, avec des Harley-Davidson sur scène, que c’eut été encore Sheakspeare, car la force de l’œuvre est dans l’intrigue, non dans le décor. Macbeth aurait pu vouloir reprendre la place du chef de gang qu’avait été son père que c’eut encore été Macbeth, car la force de l’œuvre est dans les caractères et la psychologie des personnages! La force de l’opéra est dans la musique et le chant.


Il est vrai que je suis sociologue et que c’est la force psychosociale et sociopolitique de l’œuvre qui est venue me chercher. D’ailleurs, ce que j’analyse le plus fréquemment dans ce que je vois est soit le côté sociologique, psychosociologique, sociopolitique ou socioéconomique de l’œuvre. Ne me demandez pas si la note fut à la hauteur de la partition, car je n’y connais rien. Mais, je sentais une force dans la représentation. Que c’est vivant l’opéra! Les acteurs le vivent devant nous. Pour parler de la note précise, il ya des spécialistes qui comparent avec la partition et toutes les variations de l’œuvre qu’ils ont déjà vue ou entendue, même sur disque! Mais, est-ce toujours réaliste de comparer? Certaines œuvres faites en studio ne furent-elles pas reprises jusqu’à la note parfaite? Il peut donc être injuste de comparer parfois!


Ici on est justement dans le « live », avec ses forces et ses faiblesses, mais surtout sa réalité vivante, organique et non statique! Le lendemain, il pourrait y avoir quelques différences pour qui pourrait observer. C’est l’expérience unique qui fait que l’œuvre vit. C’est ce que j’aime du théâtre et maintenant de l’opéra. C’est cependant ce que certains spécialistes de la partition et du texte critiquent allègrement dans les pages de leurs quotidiens. Alors, si vous êtes « partitionnistes », ce n’est certainement pas moi qu’il faut lire. C’est d’ailleurs pour cela que je fais du commentaire et non de la critique! A chacun son métier.


Si vous voulez vivre une expérience humaine, et le sujet s’y prête bien, Macbeth est à voir. Si vous êtes puristes et que vous voulez suivre la partition, vaut mieux écouter votre interprétation préférée sur CD, car rien n’y arrivera de toute manière! (10)


Pour faciliter la vision d’ensemble, la scène est quelque peu inclinée, ce qui force les chanteurs à être dans une position moins naturelle parfois. Cela aussi peut déranger certains puristes, je crois.



Notes


Certains hyperliens ont changé depuis (nous les avons corrigés) alors les citations que nous avons faites à l’époque peuvent avoir changé de forme ou même ne plus y être.



1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Macbeth_Ier_d'Écosse est devenu

https://fr.wikipedia.org/wiki/Macbeth_(roi_d'Écosse)


2. « Portrait de meurtriers » dans la présentation de l’opéra reçu pour l’annoncer.


3. Machiavel, Nicolas, 1996 [1532], Le prince, Paris: Booking International.


4.The Godfather (Le parrain) de Francis Ford Coppola.


5. La Boétie, 1995 [1576], Discours de la servitude volontaire, Mille-et-une-nuits.


6. Rousseau, Jean-Jacques, 1992 [1762], Du contrat social, France: Grands écrivains.

7. Malcolm III d'Écosse in Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Malcolm_III


8. Source: Macbeth of Scotland, from Wikipedia, the free encyclopedia:

https://en.wikipedia.org/wiki/Macbeth,_King_of_Scotland


9. Act III, scène IV, p. 16 de Macbeth, section Tragedies in, Shakespeare, The Shakespeare library, UK/India: 2004. Ce livre reprend une édition ancienne.


10. Pour les puristes, vaut mieux lire mes confrères Claude Gingras, de La presse (www.lapresse.ca), qui, lui n’aimait pas ces « femmes portant des sacs à main et des coiffures style 1940 », et Christophe Huss, du Devoir (www.ledevoir.com), qui remarquait que « pour pousser ses aigus » John Fanning, en Macbeth, « opère par flexion-extension des genoux. » Et s’il le faisait pour mettre de l’émotion dans son jeu? Remarquez, comme je ne suis pas musicien et encore moins chanteur, je n’ai rien remarqué de tout cela, mais j’ai passé une belle soirée, ni pénible, ni terne! (Référence pour les puristes de la note: Gingras, Claude, Pénible Macbeth, 02 février 2009 : www.cyberpresse.ca/arts/musique/musique-classique/200902/02/01-823152-penible-macbeth.php; Christophe Huss, Concerts classiques - Terne Macbeth, in Le Devoir, édition du lundi 02 février 2009: lien non fonctionnel maintenant)

Hyperliens (avec la coopération de Luc Chaput) :


https://fr.wikipedia.org/wiki/Macbeth_(roi_d'Écosse)


https://en.wikipedia.org/wiki/Macbeth,_King_of_Scotland


https://fr.wikipedia.org/wiki/Macbeth_(Shakespeare)


http://en.wikipedia.org/wiki/Macbeth

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_VI_et_Ier

http://en.wikipedia.org/wiki/Basilikon_Doron

http://en.wikipedia.org/wiki/Throne_of_Blood


http://fr.wikipedia.org/wiki/Château_de_Cawdor


https://fr.wikipedia.org/wiki/Malcolm_III



Quelques Macbeth sur IMDB pour le cinéma :



Macbeth (1948) d’Orson Welles: http://www.imdb.com/title/tt0040558/


The Tragedy of Macbeth (1971) de Roman Polanski: http://www.imdb.com/title/tt0067372/


Macbeth (2006) de Geoffrey Wright: http://www.imdb.com/title/tt0434541/



Pourquoi tu pleures…? (théâtre)


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Texte CHRISTIAN BÉGIN

Mise en scène MARIE CHARLEBOIS


Distribution : CHRISTIAN BÉGIN, MARIE CHARLEBOIS, SOPHIE CLÉMENT, PIERRE CURZI, PIER PAQUETTE, et ISABELLE VINCENT


Durée du spectacle : 1 H 40


COMMENT DÉCHIRER UNE FAMILLE…


www.tnm.qc.ca/



Voici un secret trop bien gardé : non seulement Christian Bégin est un auteur de théâtre aguerri — ceci est son quatrième texte — mais ses pièces au réalisme vif ont le rare pouvoir de traverser le cœur pour frapper directement l’esprit. Cette fois-ci, il s’interroge sur notre étonnante capacité de nous cacher à nous-mêmes les maux qui empoisonnent notre société, notre pays, notre planète. Et si, en fait, c’était en grandissant dans une famille, n’importe quelle famille, que l’on apprenait à ne pas voir ce qui peut nous détruire?



Dans une cour résidentielle trop proprement aménagée, selon la volonté du père récemment décédé, on ouvre l’enveloppe du testament en présence de la mère — qui héritera des propriétés — et des quatre enfants : une avocate flamboyante à la vie instable, un notaire méticuleux, une intervenante sociale auprès des femmes violentées et un sous-ministre aux Affaires étrangères versé dans la vente d’armement. Et voilà que résonnent les mots : « 5.647.363,17 $ que vous devrez vous séparer selon les besoins de chacun. » Qu’est-ce qu’un besoin? Une ambition, une compensation, un rêve… Les besoins des uns s’opposent-ils inévitablement à ceux des autres? Et comment monnayer une inconsolable blessure à l’âme?



Pour célébrer leur vingtième anniversaire, les Éternels Pigistes — Christian Bégin, Pier Paquette, Isabelle Vincent et Marie Charlebois qui, en plus de jouer, signe la mise en scène — nous plongent dans les dilemmes du Québec d’aujourd’hui. Avec eux, deux comédiens d’exception de retour au TNM : Pierre Curzi et Sophie Clément.



Commentaires de Michel Handfield (2016-11-26)



Bon. On rit, mais on réfléchit aussi. Sur la famille, sur l’État, sur le travail, sur les fonctionnaires, sur tout, car tout est dans tout ici.



Chaque personnage est typé, mais représentatif.



D’abord, le fonctionnaire, qui fait peut-être des choses croches, comme de vendre des armes aujourd’hui, mais qui a aussi subi sa part d’injustice dans sa jeunesse, alors qu’il était trop près de son père, pendant que les autres faisaient semblant de ne pas savoir. On lui reproche encore de vouloir ramener le passé quand il veut en parler et on tente de lui rabattre le caquet en lui rappelant sans cesse qu’il travaille d’abord pour lui dans son travail de fonctionnaire (sous-ministre). Comme son père, entrepreneur autrefois? Façon aussi de lui dire « qui es-tu pour vouloir nous faire la leçon ?» Mais, c’est peut-être lui le plus lucide de la famille malgré son cynisme, au sens grec du terme : poser les questions qui dérangent dans le sens où le faisait Diogène le cynique autrefois. (1) Sens perdu du cynisme aujourd’hui. Malheureusement !


On a tous des zones plus sombres dans nos vies. Même les modèles, comme le père aujourd'hui décédé, ancien entrepreneur en « alsphaltage » qui disait faire ça pour que sa famille ne manque de rien ! Ce choix, de faire du père un entrepreneur en asphalte dans cette pièce, n’est certainement pas un hasard dans la suite de la Commission Charbonneau. (2) C’est du moins ce que je pense.


Que dire de la mère qui fait comme si elle ne savait pas pour conserver l’harmonie, ce qui ne fait que mettre de l’huile sur le feu. L’aveuglement volontaire, ça devient parfois aussi visible qu’un nez dans le front ! Ça agace à la fin.



Je pourrais faire le tour de tous les personnages ainsi, car ils sont riches d’enseignements, même s’ils sont parfois pauvres pour expier ce qu’ils ne voulaient pas voir – et surtout ne pas dénoncer. C’est le cas d’une des deux filles qui fait dans le communautaire et passe par dessus ses désirs, car elle veut expier son silence passé sur ce qu’elle savait très bien qui se passait dans la famille. Quant à l’autre, avocate, c’est tout le contraire : elle est plutôt extravertie et ne cache pas ses désirs. Loin de là, même ! Je ne veux pas en dire plus ici, car il ne faut pas vendre les « punchs ». Ce n’est pas comme pour les classiques déjà connus.


Bref, un excellent texte sur la famille; le néolibéralisme; les choix de gouvernance; le Pouvoir, soit le grand de l’État, mais aussi le petit des personnes dominantes ou en autorité sur les autres; la manipulation; et les extras, comme nous l’a si bien montré la Commission Charbonneau. Contemporain, mais aussi machiavélique.



Machiavel aurait d’ailleurs aimé cette pièce de Christian Bégin, écrite cinq siècles après son Prince ! (3) Vraiment, un classique digne du TNM. À voir, mais aussi à lire. Si le texte n’est pas publié, il devrait l’être selon moi.



Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Diogène_de_Sinope. J’ai mis ce lien, mais il y en a plusieurs autres d’intérêts en googlant Diogène le cynique.


2. Sur la Commission Charbonneau, quelques liens :



https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_d'enquête_sur_l'octroi_et_la_gestion_des_contrats_publics_dans_l'industrie_de_la_construction


www.ledevoir.com/dossiers/la-commission-charbonneau/6



https://www.ceic.gouv.qc.ca/fileadmin/Fichiers_client/fichiers/Rapport_final/Rapport_final_CEIC_Integral_c.pdf



3. Le Prince fut écrit au XVIe siècle. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prince



Index



Les Festivals !



On aime couvrir les festivals, car c'est plonger dans un bain jusqu'à plus soif ou, autre manière de le dire, un ressourcement. Cependant, on en sort avec beaucoup de notes et d'informations qu'il faut traiter par la suite, mais sans le temps suffisant de le faire, car le reste n'arrête pas pour autant, surtout que l'on fait dans l'analyse, parfois longue. Tout dépend du sujet naturellement, mais c'est tout de même assez fréquent. En conséquence, nous mettons toujours ces notes sur la glace pour les faire à temps perdu. Nous allons maintenant essayer de les traiter de façon plus rapide, plus courte, mais avec des hyperliens lorsque possible pour références.



Michel Handfield, éditeur-rédacteur!



Index



Cinémania 2016



D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


- Présentation

- La danseuse

- Mal de pierre

- Ma loute

- L'outsider

- Cézane et moi

- Chocolat

- Le fils de Jean

- Dans les forêts de Sibérie

- Elle

- En mai fais ce qu'il te plait



Présentation


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Festival intéressant, où on peut voir différents genres de films français, car la France offre un cinéma avec une certaine profondeur. Je dirais même qu’il y a une signature française comme il y en a une Allemande ou Hollywoodienne. Les films français sont souvent plus psychologiques et bavards alors que les films allemands sont plus cartésiens et froids. Quant au cinéma hollywoodien, il est davantage héroïque et fort en artifices.



Index Cinémania



La danseuse


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


France - Belgique - République Tchèque /108 minutes / 2016

Première NORD-AMÉRICAINE

Réalisateur : STÉPHANIE DI GIUSTO

Interprètes : SOKO, GASPARD ULLIEL, MÉLANIE THIERRY

Producteur : Alain Attal

Scénariste : Thomas Bidegain, Stéphanie Di Giusto, Sarah Thibau

Distributeur : WILD BUNCH, PACIFIC NORTHWEST PICTURES, TVA FILMS


Dans ce drame historique, la cinéaste Stéphanie Di Giusto raconte l’histoire vraie de Loïe Fuller, danseuse et chorégraphe américaine dans le Paris Belle Époque. Créatrice visionnaire, Fuller était une pionnière de la danse moderne, des costumes et de l’éclairage scénique. Coqueluche des Folies Bergère, elle est rapidement devenue célèbre et fut l’égérie de Toulouse-Lautrec et Rodin. Interprétée par la talentueuse Soko, Fuller a véritablement influencé l’esthétique artistique moderne.


Présenté à Un Certain Regard (Cannes 2016), le film était en compétition pour la Caméra d’Or du meilleur premier long métrage. Il met aussi en vedette Lily-Rose Depp (fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp), qui incarne la légendaire Isadora Duncan, amante de Loïe Fuller.

Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)



Dramatique historique et artistique.



Loïe Fuller, né d’un père prospecteur et d’une mère conservatrice, est plutôt délurée pour son milieu et son époque. Malgré un certain succès en danse aux États-Unis, elle devra s’exiler en France pour réaliser ses désirs d'émancipation et déployer tout son art. C'est le cas de le dire, elle déploiera ses ailes en France grâce aux rencontres qu’elle a faites et dont elle a su profiter ! C’est qu’il faut parfois si peu pour passer à côté de la chance… ou la saisir !



Un excellent film à voir.



Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Loïe_Fuller


http://carnetsdesel.fr/loie-fuller-danseuse-de-la-belle-epoque/



Index Cinémania



Mal de pierre


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



France / 120 minutes / 2016

Première CANADIENNE

Réalisateur : NICOLE GARCIA

Interprètes : MARION COTILLARD, LOUIS GARREL, ALEX BRENDEMÜHL

Producteur : Alain Attal

Scénariste : Jacques Fieschi, Nicole Garcia

Distributeur : STUDIO CANAL, PACIFIC NORTHWEST PICTURES, THE FESTIVAL AGENCY, TVA FILMS



Filmographie : Un week-end sur deux (1990), Place Vendôme (1998), L'adversaire (2002), Un beau dimanche (2013)


Dans ce grand film romantique de la renommée Nicole Garcia, une jeune femme mélancolique et mariée contre son gré, Gabrielle, se consume de désir pour le séduisant André (Louis Garrel), jeune vétéran de la guerre d’Indochine, alors qu’ils sont tous deux en cure dans les Alpes, au courant des années 50. Dans le rôle de Gabrielle, Marion Cotillard offre une interprétation magistrale.


Cinéaste, comédienne et scénariste, Nicole Garcia magnifie son adaptation de la nouvelle Mal di Pietre de l’écrivaine Milena Agus notamment grâce aux images sublimes du chef opérateur Christophe Beaucarne. Incroyable de puissance, Marion Cotillard attribue la précision de son interprétation de Gabrielle et du comportement scandaleux de celle-ci au tempérament fougueux et inspirant de sa réalisatrice. Les rebondissements de l’intrigue mènent cette passionnante saga à une conclusion remarquable.


Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)


Tchaïkovski : barcarolle / Milos Mihajlovic plays Tchaikovsky in Moscow 1998 : www.youtube.com/watch?v=f0DdQ-uOsTs


Ce n’est pas par hasard que j’ai mis ce lien en premier, car cette pièce musicale nous accompagne dans ce film au point que je l’ai noté dans le générique.


Gabrielle avait le feu dans sa jeunesse, ce qui faisait peur aux hommes qu’elle pouvait approcher, car elle était on ne peut plus directe, mais aussi à ses parents. Ses désirs furent donc refoulés de force. Alors, quand ses parents ont trouvé un preneur pour leur fille, un ouvrier de la ferme, ils les ont mariés et l’ont établi. Travaillant, il monta même son entreprise et était un bon parti.


Gabrielle lui dira tout de go qu’elle refusera son amour. Ce serait pour elle un arrangement. Tranquillement elle lui fera un peu de place, mais elle sera toujours à la recherche du grand amour. Elle le trouvera alors qu'elle sera en cure pour le « mal de pierre ». (1)


Ce sera finalement un amour impossible... qu'elle fabulera pendant plusieurs années par la suite. La boucle sera bouclée quand elle croira le retrouver. Ça aurait pu se terminer là. Mais, après cette boucle on a droit à une rétroaction de son mari sur ce qu'elle n'a pas saisi dans sa maladie. Elle a vécu à côté de sa vie…


Un film fort intéressant sur ce que peut être parfois l'autosuggestion et la fabulation. Dans les mains d'une personne mal intentionnée ou d’une secte, elle aurait été facilement manipulable. Par chance, elle était tombée sur un bon mari malgré les circonstances de son mariage.



Note



1. Ce serait des coliques néphrétiques à ce que j’ai trouvé en entrecoupant quelques résultats de Google.



Index Cinémania



Ma loute


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


France / 122 minutes / 2016

Première CANADIENNE

Réalisateur : BRUNO DUMONT

Interprètes : FABRICE LUCHINI, JULIETTE BINOCHE, VALÉRIA BRUNI-TEDESCHI

Producteur : Jean Bréhat, Rachid Bouchareb, Muriel Merlin e

Scénariste : Bruno Dumont

Distributeur : MEMENTO FILMS

Filmographie : La vie de Jésus (1997), Camille Claudel 1915 (2013), P'tit Quinquin (2014)


La plus magnifique et mémorable réalisation de Bruno Dumont est à la fois une histoire de meurtre satirique et un somptueux film d’époque campé dans le nord de la France en 1910. Étrange, excentrique, étonnante et ingénieuse, cette œuvre hautement divertissante saura vous laisser agréablement perplexe.


D’un côté du fossé des classes sociales se trouvent André (Fabrice Luchini), un bourgeois idiot et décadent, et sa sœur Aude (Juliette Binoche), une vraie tête de linotte. De l’autre se trouvent des pêcheurs vivants dans la pauvreté et dont les habitudes de vie sont plutôt bizarres... Tous ces personnages se démènent dans cette étrange fable peuplée de policiers bouffons qui enquêtent sur des disparitions mystérieuses survenues dans les marais. Vous n’avez jamais rien vu de tel.



Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)


Fable cynique irréaliste complètement déjantée, mais symbolique, où la séparation des classes crée leur déchéance, car on se marie entre nous...


Je n’ai vraiment rien à ajouter, mais c’est à voir pour un Fabrice Luchini dans un contremploi je trouve.



Index Cinémania



L'outsider


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


France / 117 minutes / 2016

Première NORD-AMÉRICAINE

Réalisateur : CHRISTOPHE BARRATIER

Interprètes : FRANÇOIS-XAVIER DEMAISON, ARTHUR DUPONT, SABRINA OUAZANI

Producteur : Nicolas Mauvernay, Jacques Perrin

Scénariste : Christophe Barratier, Laurent Turner

Distributeur : LE PACTE, EYESTEELFILM

Filmographie : Les Choristes (2003), Faubourg 36 (2008), La nouvelle guerre des boutons (2011).


Christophe Barratier (Les Choristes) offre un thriller palpitant sur Jérôme Kerviel (Arthur Dupont, charismatique), dont la chute spectaculaire a électrisé la France. De milieu modeste, Kerviel débarque à 31 ans de Bretagne à Paris, prêt à conquérir les marchés boursiers en prenant des risques controversés, mais brillants. Jonglant avec 50 milliards d’Euros, il camoufle ses magouilles par des techniques d’arbitrage sophistiquées. Ses actions spéculatoires se sont soldées par des pertes gigantesques, entrainant le quasi-effondrement de la Société Générale et a possiblement contribué à la crise financière de 2008.


Kerviel a-t-il été corrompu par le système? Ses supérieurs ont-ils fermé les yeux, éblouis par l’attrait du gain facile? Tiré de l’autobiographie de Kerviel.



Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)


Dans les emplois on demande souvent, sinon toujours, de battre nos résultats précédents, car il faut accroitre la productivité. Pour les « traders », c’est encore pire, car ils doivent battre un marché qu’ils contribuent eux-mêmes à faire monter ou descendre par leurs actions. Ils sont donc sur un fil entre tenir une position rationnelle ou jouer. Mais, si à jouer, ils battent le marché assez souvent, ça peut devenir grisant et là est le risque qu’ils plongent du mauvais côté du fil. Et, il est facile de perdre le contact avec la réalité et le contrôle dans ce travail, car les courtiers sont un peu comme des joueurs sur des écrans d’ordinateur avec des chiffres virtuels, sauf que ces chiffres ce sont des investissements de clients et de fonds de pension par exemple. Des chiffres virtuels qui assurent l’avenir de citoyens bien réels eux.



Un film intéressant qui nous fait plonger dans un monde qui nous est inconnu, mais qui peut avoir tant d’impact sur nos vies. Suffit de penser aux effets des crises boursières pour le comprendre.


Index Cinémania



Cézane et moi


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



France / 116 minutes / 2016

Première NORD-AMÉRICAINE

Réalisateur : DANIÈLE THOMPSON

Interprètes : GUILLAUME GALLIENNE, GUILLAUME CANET

Producteur : Albert Koski

Scénariste : Danièle Thompson

Distributeur PATHÉ INTERNATIONAL, THE UNOBSTRUCTED VIEW, MAGNOLIA PICTURES

Filmographie La Bûche (1999), Fauteuils d'orchestre (2005), Des gens qui s'embrassent (2013)



Paul Cézanne (Guillaume Gallienne) et Émile Zola (Guillaume Canet) troquent leur Aix natale pour Paris, où ils prennent goût à la vie nocturne de Montmartre des années 1890. Rebelles et fêtards, ces meilleurs amis partagent tout : leurs doutes, leurs espoirs, leur dédain de la bourgeoisie, leurs lieux préférés, les femmes avec qui ils couchent... Ensemble, ils jugent, admirent et se confrontent. Mais tandis que Zola acquiert fortune et renommée grâce à son écriture, Cézanne demeure inconnu. Les deux hommes se perdent de vue pour mieux se retrouver plus tard, tels de vieux amants qui s’aiment pour toujours.


La réalisatrice Danièle Thompson réunit des acteurs extraordinaires dans ce film biographique et historique à ne pas manquer.


« ... Je suis sortie de ce film toute tremblante. J’ai retrouvé dans le regard de Guillaume Canet celui de Zola, lumineux et perçant. Un regard dans lequel on voit tout. » Martine Le Blond-Zola, l’arrière-petite-fille de l’écrivain


Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)


Film biographique fort intéressant sur l'amitié, la création, l'art et le marché. Car, la popularité ne vient pas toujours tout de suite... Mais, quand elle vient, le marché peut la propulser...


Ainsi, alors que Zola avait une vie confortable au mi-temps et à la fin de sa vie, tel n’était pas le cas de Cézanne. Pourtant, aujourd’hui, ses toiles valent une fortune. Ainsi, « Le Qatar a acheté pour 250 millions de dollars (près de 190 millions d'euros) Les Joueurs de cartes de Cézanne », ce qui en faisait la toile la plus chère au monde vendue en 2011. (1)


Note


1. Eric Bietry-Rivierre, Un Cézanne serait l'œuvre d'art la plus chère du monde, in Le figaro, 03/02/2012 : www.lefigaro.fr/culture/2012/02/03/03004-20120203ARTFIG00534-un-cezanne-est-l-339uvre-d-art-la-plus-chere-du-monde.php


Hyperliens


https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Cézanne


https://fr.wikipedia.org/wiki/Émile_Zola



Index Cinémania



Chocolat


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


France / 120 min / 2016

Première MONTRÉALAISE

Réalisateur : ROSCHDY ZEM

Interprètes : OMAR SY, JAMES THIÉRRÉE, NOÉMIE LVOVSKY

Producteur : Eric & Nicolas Altmayer

Scénariste : Cyril Gély

Distributeur : GAUMONT, AZ FILMS

Filmographie : Mauvaise foi (2006), Omar m’a tuer (2010), Bodybuilder (2013)



Omar Sy (INTOUCHABLES) éblouit sous les traits du premier clown noir de France dans cette saga du Paris de la Belle Époque. Esclave en fuite, Rafael Padilla gagne la France vers la fin du XIXe siècle. Il y devient la star du Nouveau Cirque, à Paris, sous le nom de Chocolat, travaillant fréquemment avec le clown Foottit, interprété par James Thiérrée (petit-fils du plus grand clown de l’histoire, Charlie Chaplin).


Adaptant la biographie de Chocolat par Gérard Noiriel, le réalisateur Roschdy Zem raconte fidèlement les hauts et les bas de la vie de cet artiste formidable, passé d’inconnu à superstar à vedette déchue emportée par le jeu, l’alcool et les femmes.


Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)


Film biographique qui nous en dit aussi beaucoup sur l'acceptation de l'autre, un processus lent.


La discrimination, ça ne se change pas avec une loi, même si c’est nécessaire pour faire évoluer les idées, mais au contact de l'autre; au dialogue et à la compréhension mutuelle. Bref, un excellent film vu le sujet, qui relève de la comédie, et le fond, qui est sociopolitique.


Index Cinémania



Le fils de Jean


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


Québec - France / 98 minutes / 2016

Première NORD-AMÉRICAINE

Réalisateur : PHILIPPE LIORET

Interprètes : PIERRE DELADONCHAMPS, GABRIEL ARCAND, MARIE-THÉRÈSE FORTIN, PATRICK HIVON

Producteur : Pierre Even, Marielle Duigou, Philippe Lioret, Marie-Claude Poulin

Scénaristes : Nathalie Carter, Philippe Lioret

Distributeur : LE PACTE, LES FILMS SÉVILLE

Filmographie : Mademoiselle (2000), Je vais bien ne t'en fais pas (2006), Welcome (2010)



À 33 ans, Mathieu, un Français (Pierre Deladonchamps), n’a jamais connu son père. Un matin à Paris, un appel étonnant lui apprend que celui-ci était québécois et qu’il vient de mourir. Découvrant qu’il a aussi deux demi-frères, Mathieu décide de partir à Montréal pour assister aux funérailles et les rencontrer. Une fois rendu sur place, il réalise que ces derniers ne soupçonnaient même pas son existence. Qui plus est, le meilleur ami du défunt, un sexagénaire introverti, semble vouloir leur dissimuler l’identité de Mathieu...


Le réputé réalisateur Philippe Lioret (WELCOME) s’est inspiré du roman SI CE LIVRE POUVAIT ME RAPPROCHER DE TOI de Jean-Paul Dubois. Le légendaire comédien québécois Gabriel Arcand ajoute une note prestigieuse à l’excellente distribution française et québécoise.


Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)


Thriller psychologique sur fond de différences culturelles. Mathieu découvre le Québec suite à un appel d’un ami de son père qui lui annonce le décès de celui-ci, mais il ne le connaissait pas, fruit d’une aventure de sa mère. S’en est même la première nouvelle qu’il en a ! Comme il voudra tout savoir, l’ami de son père, joué par Gabriel Arcand, ne le lâchera pas d’une semelle et voudra le contrôler pour ne pas qu’il fasse de gaffes. Mais, plus celui-ci voudra le contrôler, plus Mathieu voudra en savoir au sujet du passé de sa mère avec cet homme et rencontrer ses frères.


Ce film est un roadmovie psychologique et réel, car il fera la découverte du passé en même temps qu’il découvrira le Québec avec cet étranger qui se dit l’ami de son père.



Index Cinémania



Dans les forêts de Sibérie


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com


France / 105 min / 2016

Première NORD-AMÉRICAINE

Réalisateur : SAFY NEBBOU

Interprètes : RAPHAËL PERSONNAZ

Producteur : Philip Boëffard

Scénariste : Safy Nebbou, David Oelhoffen

Distributeur AXIA FILMS

Filmographie : Le cou de la girafe (2003), L’empreinte de l’ange (2008), L’autre Dumas (2009)


Solitaire et isolé, Teddy (brillamment interprété par Raphaël Personnaz) se sent libre dans sa cabane au bord des eaux gelées du lac Baïkal en Russie. Seul, il fait un périple de cinq jours jusqu’au village le plus proche. Il n’a rien à boire ou à manger, mis à part de la vodka et le poisson pêché dans le lac. Une nuit, alors qu’il est perdu dans un blizzard, Teddy est secouru par Aleksei, un fugitif réfugié dans la forêt sibérienne environnante depuis des années. Une singulière amitié se développe alors entre ces deux hommes que tout sépare.


Poétique et joyeuse, voilà une aventure sans pareille, inspirée du roman autobiographique de Sylvain Tesson, gagnant du Prix Médicis.



Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)



Faut vouloir se couper du monde ! Urbain comme je suis, je comprends, mais je ne le ferais pas. Le buzz de la ville et surtout l’internet me manquerait vite. Mais, c’est 105 minutes d’isolement par procuration. Assez pour faire du bien, mais j’étais heureux de me retrouver au centre-ville en sortant de la salle de cinéma.



Index Cinémania



Elle


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



France - Allemagne / 130 min / 2016

Première QUÉBÉCOISE

Réalisateur : PAUL VERHOEVEN

Interprètes : ISABELLE HUPPERT, LAURENT LAFITTE, VIRGINIE EFIRA

Producteur : Saïd Ben Saïd

Distributeur : SBS DISTRIBUTION, MÉTROPOLE FILMS DISTRIBUTION

Filmographie : Robocop (1987), Basic Instinct (1992), Showgirls (1995)



Le premier film de Paul Verhoeven en dix ans est un thriller d’une efficacité redoutable. Impassive et intraitable, Michèle (Isabelle Huppert) fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d’une grande entreprise de jeux vidéos, elle gère ses affaires comme sa vie privée : d’une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est violée chez elle par un mystérieux inconnu. Apparemment inébranlable, Michèle se met à planifier froidement sa vengeance en le traquant avec une obsession résolue.


Verhoeven tisse une intrigue savamment tordue et une satire sociale et sexuelle captivante. Il insuffle à son intrigue une savoureuse touche d’humour noir dans les situations mêmes les plus étranges et perverses. Magistral !


Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)


Michèle est en contrôle. Toujours en contrôle. Même après avoir été violée chez elle. Pas le temps de s’occuper de ça, trop occupé à gérer son entreprise. Sauf, que peu à peu, des choses l’atteignent et font de petites craques dans ce masque de pierre. Puis, elle décidera de retrouver son violeur et de jouer avec lui comme un chat joue avec une souris. Mais, elle n’est pas dans un jeu vidéo ici, mais dans la vraie vie. Pourra-t-elle vraiment le faire? Et, avec quelles conséquences? S’en sortira-t-elle indemne. Un excellent film psychologique.



Index Cinémania



En mai fais ce qu'il te plait


D.I., Delinkan Intellectuel, revue d'actualité et de culture, Vol. 18 no 10, Textes ciné et culture : www.societascriticus.com



France / 114 minutes / 2015

Première CANADIENNE

Réalisateur : CHRISTIAN CARION

Interprètes : OLIVIER GOURMET, MATHILDE SEIGNER, AUGUST DIEHL

Producteur : Christophe Rossignon

Scénariste : Andrew Bampfield, Christian Carion, Laure Irrmann Carion

Distributeur : PATHÉ INTERNATIONAL

Filmographie : Une hirondelle a fait le printemps (2001), Joyeux Noël (2005), L'Affaire Farewell (2009)



1940. Les Panzers allemands avancent à travers les forêts des Ardennes. 8 millions de gens tentent de fuir la Wehrmacht, dont Paul (Olivier Gourmet), maire d’une petite ville. Il voyage avec son épouse, Mado (Mathilde Seigner), et Suzanne (Alice Isaaz), institutrice qui sert aussi de secours maternel à Max, jeune garçon allemand subitement séparé de son père. Alors qu’ils se dirigent vers le sud, Hans, le père de Max, un opposant au régime nazi, a réussi à fuir sa prison et tente désespérément de retrouver son fils au milieu de l’exode.


Christian Carion nous offre une histoire intime sur fond d’épopée historique, portée par la musique grandiose du maître Ennio Morricone...


https://vimeo.com/183056310


Commentaires de Michel Handfield (2016-12-06)



Fort intéressant, car ce film met en plan un épisode méconnu, ici du moins, de la guerre 1939-1945 : l’exode de français sur les routes pour fuir l’arrivée des Allemands dans leurs villages. On les suivra jusqu’à Dieppe, où a eu lieu le débarquement auquel ont participé les Canadiens. (1) Voyage difficile, car les pilotes allemands n’ont que faire des civils. Quand ils en ont la chance, ils « s’amusent » avec eux comme s’ils étaient des cibles d’un jeu vidéo. Les vies humaines des autres comptent peu à leurs yeux, comme pour certains terroristes de nos jours. La terreur, c’est la terreur. Elle donne un sentiment de Pouvoir et de supériorité à ceux qui la sèment, terroristes d’aujourd’hui ou nazis de 1940 ! (2) De toute façon, quand l’on se croit supérieur, par la race ou la religion par exemple (3), l’on se dit qu’on n’aura de compte à rendre à personne. Alors, on n’a que faire des droits des civils qui ne sont pas des élus comme nous, puisque « nous vaincrons ». Mais, la vie offre parfois des surprises.



Qui dit drame humain et déplacement de masse, dit besoins à combler. Les capitalistes n’ont rien à faire avec les bons sentiments et la solidarité : si la demande augmente, les prix suivent. Alors, quand le maire va dans un petit commerce pour acheter des vivres pour son groupe, c’est hors de prix. Il sort bredouille. On n’est certes pas dans une économie sociale et solidaire ici. Comme Uber qui se dit dans l’économie du partage, mais qui ajuste son prix en fonction de la demande immédiate. Une panne de métro de longue durée pourrait donc avoir une incidence sur le prix d’Uber dans l’immédiateté par exemple, même s’ils se disent dans l’économie du partage ! Partage, oui, mais capitaliste plus que solidaire et geste gratuit.


Ça, c’est le fond du film. L’intrigue, elle, c’est l’histoire de Max et de son père, qui fuit le régime nazi parce qu’il était un opposant au système. Mais, réfugiés dans le village avant le grand départ, ils y seront aussi séparés parce qu’on constatera qu’ils sont allemands. S’en sauveront-ils et, si oui, se retrouveront-ils? Par chance, ils parlent français, anglais et allemand. (4) Mais, je n’en dis pas plus. À voir pour le fond et pour l’intrigue.


Notes


1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Débarquement_de_Dieppe


2. Même si je ne cite pas ici, je pense à ce livre : Ferragu, Gilles, 2014, Histoire du terrorisme, Paris : Perrin


3. Je sais que certains peuvent penser ici au terrorisme islamiste, mais certainement pas au nazisme comme religion. Mais, pourtant :


« En fait, le premier objectif de Hitler était plutôt d'établir l'État allemand; c'était sa vision du peuple élu aryen. Tel était son mandat divin pour le monde. Ce point de vue, joint à celui des « hitléristes », est essentiel pour une compréhension globale du nazisme, car il intègre les composantes religieuses. Selon l'interprétation hitlérienne, la race juive n'a fait que tromper le monde depuis l'aube de l'histoire, en se proclamant peuple élu. Il ne peut y en avoir qu'un : la race nordique. Le mensonge juif a empêché, à maintes reprises dans l'histoire, l'implantation triomphante du sang nordique et la réalisation de son destin providentiel. C'est ainsi que la haine viscérale de Hitler, même si elle trouva son origine dans les milieux sociaux antisémites de sa jeunesse, a vraiment pris forme devant les obstacles qu'il voyait posés au triomphe de la race germanique par le faux peuple élu. » (Harvill-Burton, Kathleen, 2006, Le nazisme comme religion. Quatre théologiens déchiffrent le code religieux nazi (1932-1945), Québec : Presses de l’Université Laval (www.pulaval.com), 252 pages, ISBN : 2-7637-8336-8, p. 51)


4. Cela m’a fait me demander s’ils étaient allemands ou belges, la Belgique abritant une communauté allemande. Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Belgique


Index Cinémania



Index


Rouge 4